Printemps français : Béatrice Bourges ne craint (toujours pas) le ridicule

Lena Bjurström  • 27 janvier 2014 abonné·es

Une destitution de François Hollande ? Béatrice Bourges, l’exige, et pour cela, elle n’hésitera pas à se mettre en grève de la faim.

L’annonce a été faite à l’issue de la manifestation anti-Hollande, ce «Jour de colère» qui a réuni pêle-mêle marcheurs de la Manif’ pour tous, groupuscules d’extrême-droite, adeptes de la quenelle, identitaires et intégristes catholiques.

Illustration - Printemps français : Béatrice Bourges ne craint (toujours pas) le ridicule - Béatrice Bourges, porte-parole du Printemps français, lors de l'université d'été des anti-mariage homosexuel, le 26 août 2013 (AFP/JEAN-FRANCOIS MONIER)

La porte-parole du Printemps français, frange radicalisée de la Manif’ pour tous, demande que le parlement entame une procédure de destitution de François Hollande, «au nom de son impopularité et de son incapacité à gouverner» . Et tant que la procédure ne sera pas lancée, Béatrice Bourges déclare qu’elle ne mangera pas.

Le problème, c’est que la procédure de destitution à laquelle Béatrice Bourges fait référence, ne peut être lancée.

D’une part, l’article 68 de la Constitution déclare que «le président de la République ne peut être destitué qu’en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat.» Ce que «l’impopularité» n’est pas.

D’autre part, cet article, modifié en 2007, ne peut pas être appliqué pour le moment, selon le constitutionnaliste Didier Maus interrogé par l’Express, car la loi organique nécessaire à son application n’a jamais été votée.

Béatrice Bourges peut attendre longtemps.

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