Vers une conciliation ?

Le PG et le PCF tenteront vendredi d’aplanir leurs désaccords. Pierre Laurent se rendra à cette rencontre a-t-il déclaré, lundi, lors des vœux de son parti, « avec la volonté d’accélérer  [l’] entrée en campagne » européenne du Front de gauche. Une entrée qui, à ses yeux, « devient urgente ». Jean-Luc Mélenchon réclame toutefois en préalable que cesse la confusion sur l’utilisation du sigle Front de gauche qui « ne peut sous aucune forme être associé aux listes du PS », et qu’à l’avenir la stratégie du Front de gauche soit décidée par un « vote de tous  [ses] électeurs qui le souhaitent ». Deux « lignes rouges » sur lesquelles le PCF ne semble pas prêt à des concessions. Pierre Laurent n’envisage d’examiner le « fonctionnement » et l’avenir du Front de gauche qu’après les « deux batailles électorales décisives » du printemps.

Les deux hommes divergent même sur l’état du Front de gauche. Sur son blog, Jean-Luc Mélenchon le décrit « en lambeaux » du fait du grand nombre de villes où les communistes ont rallié le PS. Non, « il est au travail, il est en débat et aujourd’hui dans toutes les communes il est au combat », proteste Pierre Laurent, accroché à la stratégie à géométrie variable de son parti aux municipales. Une stratégie qui bloque toute initiative commune dans la moitié des villes de plus de 20 000 habitants.