Les intermittents multiplient les occupations

L’accord signé à l’Unedic le 21 mars est jugé inacceptable. Les intermittents poursuivent la mobilisation pour défendre leur régime d’assurance chômage. Tous les salariés sont concernés, intérimaires en tête.

Ingrid Merckx  • 28 mars 2014
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Illustration - Les intermittents multiplient les occupations - Manifestation des intermittents le 20 mars, à Paris (Photo: Ingrid Merckx).

400 personnes jeudi 27 mars à la Bourse du travail à Paris, une nouvelle occupation depuis 10 h 30 ce vendredi 28 mars, à l’antenne Pôle emploi du 84, quai de Loire, dans la capitale…

Les intermittents du spectacle poursuivent leur mobilisation entamée au mois de janvier pour défendre leur régime d’assurance chômage, rejoints par des collectifs de chômeurs et précaires.

L’accord conclu à l’Unedic le 21 mars entre le patronat (Medef, CGPME, UPA) et trois centrales syndicales (CFDT, CFTC et FO) est jugé « inacceptable » .

« Il prévoit de faire payer la note aux chômeurs , explique un communiqué de la CGT spectacle. Selon une dépêche de l’AEF datée du 26 mars, les signataires du projet d’accord estiment qu’il devrait dégager 395 millions d’euros d’économies “en rythme de croisière” (…). Pour les annexes 8 et 10, l’accord aboutirait à 190 millions d’euros d’économies. Il est désormais acquis que le Medef a réellement voulu supprimer purement et simplement nos annexes. Il a dû plier sous l’effet de nos mobilisations. Pour autant, il n’a pas renoncé à ses objectifs dès l’automne puisqu’une discussion doit s’engager avec l’État, notamment sur le recours aux CDD dans nos secteurs d’activité. »

C’est pourquoi les intermittents demandent au gouvernement de ne pas agréer cet accord, comme il en a le pouvoir. Et ils appellent à rester mobilisés afin de faire connaître leurs propositions alternatives.

À lire : Les conséquences pour les annexes 8/10 du texte signé au Medef.

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