Passer à Linux, c’est facile

On redonne aussi un coup de jeune à des vieux ordinateurs.

Jérémie Sieffert  • 27 mars 2014 abonné·es

Que faire ?

La première démarche est la plus difficile: prendre la décision. Abandonner Windows et Mac OS. Saura-t-on faire fonctionner un autre système ? Retrouvera-t-on tout ce dont on a besoin ? Qu’on se rassure, les systèmes basés sur GNU/Linux sont aujourd’hui plus ouverts que jamais au grand public, qui n’a plus qu’à s’en emparer. Il existe des dizaines de « distributions » dont les plus faciles d’accès sont Ubuntu, OpenSuse, LinuxMint ou Fedora. Certaines sont orientées éducation (Edubuntu), informatique (Debian), multimédia (GeeXboX ) ou encore studio musical (Ubuntu Studio). Certaines disposent d’environnements graphiques ressemblant à s’y méprendre à Windows ou à Apple. D’autres innovent dans leur conception de l’espace de travail. Pour l’installation, on télécharge l’image de la distribution de son choix, on la copie sur un CD ou une clé USB avec un logiciel adapté, on redémarre l’ordinateur (PC ou Mac) sur le support et l’installation se lance. Si on ne sait pas faire, on peut se rendre dans une association ou une « install party », où des utilisateurs expérimentés accompagnent les débutants. La spécificité des système GNU/Linux est la gestion des logiciels. Ici, pas de téléchargement au gré du Web. Tous les logiciels installables sont présents sur des « dépôts » auxquels viennent se connecter des « logithèques » à partir desquelles on installe les programmes. Un navigateur Web ? Firefox. Un client mail ? Thunderbird. Un traitement de texte ? LibreOffice. Un lecteur multimédia ? VLC. Tout cela en quelques clics, gratuitement, sans abandonner ses données personnelles, et sans virus.

Pourquoi ?

D’abord, les produits Microsoft et Apple sont très chers et leurs prix sont répercutés sur ceux des ordinateurs, ainsi que dans le budget des administrations. Mais surtout ils imposent leurs pratiques aux utilisateurs en organisant par exemple des incompatibilités ou en empêchant certains usages. Ces entreprises ne sont pas non plus réputées pour leur respect de la vie privée, a fortiori depuis l’affaire Snowden. Enfin, en plus d’être ouverts et sécurisés, les systèmes GNU/Linux sont souvent plus légers et plus stables. Ce qui signifie qu’on redonne un coup de jeune à des ordis à deux doigts de la déchetterie. En témoigne la distribution Emmabuntüs, très simple d’utilisation et conçue par et pour des associations humanitaires.  

Comment ?

  • Pour trouver des distributions : distrowatch.com.
  • Pour trouver une install party près de chez soi : www.agendadulibre.org/listevents.php?tag=install-party.  
  • Avant toute manipulation, bien sauvegarder ses données sur un disque dur externe.
  • Certains logiciels propriétaires (Skype, jeux vidéo…) sont maintenant compatibles.
Le geste utile
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