Total investit (de plus en plus) dans l’éducation

Politis  • 20 mars 2014
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Plan d’austérité oblige, les socialistes au gouvernement ouvrent les portes du service
public d’éducation au géant pétrolier Total. Aurélie Filippetti, ministre de la Culture,
et Valérie Fourneyron, son homologue à la Jeunesse et à l’Éducation populaire, ont
signé à tour de bras des partenariats public-privé avec l’un des plus gros pollueurs
de la planète. Après avoir lâché, en juin 2013, une obole de 4 millions d’euros pour
financer la réforme des rythmes scolaires, Christophe de Margerie, PDG de la
multinationale, a de nouveau mis la main à la poche pour le même montant, au motif
de « donner une nouvelle impulsion à l’éducation populaire, artistique et culturelle »
dans les écoles, a assuré Valérie Fourneyron. Les projets seront triés sur le volet par
deux représentants des ministères concernés et deux dirigeants de Total, selon des
« priorités partagées » . Le partage, valeur historique de la gauche, inaugure là une
déclinaison inédite. Les associations financées, elles, serviront de porte-drapeaux au
groupe pétrolier, histoire de redorer son image.

Les échos Éducation
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