Une circulaire Valls en demi-teinte

Plus de régularisations, mais autant d’expulsions.

Olivier Doubre  • 17 avril 2014 abonné·es

Le bilan de la première circulaire signée par Manuel Valls en novembre 2012, relative aux conditions d’entrée et de séjour des étrangers depuis l’arrivée au pouvoir de François Hollande, semble plus positif que sous Sarkozy. Du moins un peu plus humain. Ce sont ainsi près de 12 000 étrangers de plus, par rapport à 2012, qui ont été admis légalement à demeurer sur le territoire. Au total, en 2013, la France a régularisé environ 45 000 personnes, dont 6 000 pour raisons de santé et 3 000 « parents d’enfants français », c’est-à-dire inexpulsables mais auparavant irrégularisables.

La circulaire Valls, application timide d’une promesse de campagne de François Hollande, a surtout permis les régularisations pour « motif familial » (de personnes présentes depuis cinq ans en France et ayant un enfant scolarisé depuis trois ans) : celles-ci ont augmenté de près de 8,5 % (+ 9 500 personnes environ par rapport à l’an passé). En revanche, les régularisations « par le travail » sont restées peu nombreuses, tout comme celles pour motif « étudiant ». Mais, si les régularisations ont progressé de 50 % en 2013, c’est en partie un chiffre en trompe-l’œil. Le nombre d’expulsions reste le même que sous Sarkozy (près de 27 000 durant l’année), et la France demeure l’un des pays de l’OCDE accueillant le moins d’immigrés au regard de sa population (et pour l’UE, à la 14e place).

Société
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