Des rythmes scolaires a minima ?

Des rassemblements sont prévus le 19 juin contre la mise en place de la semaine de 4,5 jours à l’école. À trois mois de la rentrée.

Ingrid Merckx  • 19 juin 2014 abonné·es

Le 12 juin, Benoît Hamon s’est fendu d’une lettre aux parents. En introduction : « À la prochaine rentrée, tous les écoliers bénéficieront d’une organisation du temps scolaire plus propice à l’apprentissage de la lecture, de l’écriture et du calcul… » Le ministre a donné jusqu’au 19 juin aux villes pour remettre leur emploi du temps. Sinon, c’est celui validé avant les municipales, et donc par les précédentes équipes, qui s’appliquera. Les mairies sont donc en pleine effervescence, et les appels aux rassemblements se multiplient pour le 19 juin. Si la tête de la FCPE, fédération de parents d’élèves majoritaire, milite depuis le départ pour la semaine de 4,5 jours, nombre de parents continuent à se mobiliser contre la réforme ou sa mise en place.

Benoît Hamon a proposé des aménagements, notamment pour les maternelles, et seulement 5,9 % des municipalités auraient réclamé une version assouplie. Reste que près de 4 000 communes auraient délibéré en conseil municipal contre la réforme. Des maires ont aussi pris un arrêté pour rejeter le décret du 24 janvier 2013. Quant au Conseil d’État, il a déjà reçu quatre requêtes pour faire annuler ce texte. En attendant, les villes qui refusent de l’appliquer risquent des sanctions qui peuvent aller jusqu’au pénal. Pour l’heure, il s’agit surtout pour elles d’obtenir un moratoire. La rentrée est dans trois mois, et beaucoup de municipalités ignorent encore s’il y aura école le mercredi ou le samedi, ou combien d’animateurs elles pourront embaucher. Le risque principal étant une application a minima du décret, avec peu de moyens et un périscolaire anémique.

Société
Temps de lecture : 1 minute

Pour aller plus loin…

« Le RN reste un parti hostile à tout mouvement social »
La Midinale 12 septembre 2025

« Le RN reste un parti hostile à tout mouvement social »

Safia Dahani, docteure en science politique, co-directrice de l’ouvrage Sociologie politique du Rassemblement national aux Presses universitaires du Septentrion, est l’invitée de « La Midinale ».
Par Pablo Pillaud-Vivien
Ce que « Bloquons tout » peut construire en vue du 18 septembre
Décryptage 11 septembre 2025 abonné·es

Ce que « Bloquons tout » peut construire en vue du 18 septembre

Plus de 200 000 personnes se sont mobilisées ce 10 septembre. Des chiffres qui dépassent largement les estimations du gouvernement, même si cela reste peu en comparaison de la lutte contre les retraites. Un tremplin vers la mobilisation intersyndicale du 18 septembre ?
Par Pierre Jequier-Zalc
« Nos enfants qui vivent mieux que nous est une idée très largement menacée »
Entretien 11 septembre 2025

« Nos enfants qui vivent mieux que nous est une idée très largement menacée »

Historienne et spécialiste des mouvements sociaux et des mobilisations féministes, Fanny Gallot appelle à « désandrocentrer » le travail pour appréhender la diversité du secteur reproductif, aujourd’hui en crise.
Par Hugo Boursier
10 septembre : « Pourquoi est-ce toujours aux jeunes des quartiers de rejoindre les mobilisations ? »
Analyse 11 septembre 2025 abonné·es

10 septembre : « Pourquoi est-ce toujours aux jeunes des quartiers de rejoindre les mobilisations ? »

Le 10 septembre devait rassembler tout le monde. Pourtant, les jeunes des quartiers populaires étaient peu représentés. Absents ou oubliés ? Dans les rassemblements, au sein des associations et pour les jeunes eux-mêmes, la question s’est posée.
Par Kamélia Ouaïssa et Pauline Migevant