Mexique : La descente aux enfers d’un pays
Il y a deux mois, des étudiants ont été massacrés dans l’État du Guerrero. Un drame, après bien d’autres, qui met en évidence une corruption politique généralisée. Correspondance à Mexico, Françoise Escarpit.
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Au Mexique, des noms de villes ou de villages sont devenus synonymes de tragédies et de massacres : en 1995, Aguas Blancas (Guerrero) ; en 1997, Actéal (Chiapas) ; en 1998, El Charco (Guerrero) et El Bosque (Chiapas) ; en 2009, le drame de la garderie ABC, à Hermosillo (Sonora) ; en 2010, le massacre de collégiens et de lycéens à Ciudad Juárez (Chihuahua) ; et celui d’étudiants dans l’État de Morelos en 2011. En 2011, encore, l’assassinat de migrants à San Fernando (Tamaulipas)… Il faut également rappeler, depuis le début des années 1990, les « mortes de Juárez » et les nombreux journalistes mexicains assassinés (80) et disparus (17). Enfin, en juin de cette année, à Tlatlaya (État de Mexico), 22 jeunes ont été exécutés par des soldats alors que, selon un témoin, ils s’étaient rendus. C’est dans ce contexte que le 26 septembre, à Iguala (Guerrero), des étudiants de première année de l’École normale rurale d’Ayotzinapa, venus collecter des fonds pour se rendre à Mexico à
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