« Syriza montre qu’on peut faire autrement »
Les propositions grecques sont une chance pour réorienter les politiques européennes, estiment plusieurs représentants de gauche.
dans l’hebdo N° 1341 Acheter ce numéro

secrétaire national du PCF, président du Parti de la gauche européenne
La première réussite du gouvernement de Syriza est d’avoir fait respecter la voix de la Grèce sur la scène européenne. Tsipras s’appuie sur son programme, soutenu au Parlement, recueillant 83 % de satisfaits dans les sondages, et rassemblant des dizaines de milliers de Grecs sur les places. Il n’appliquera pas le mémorandum d’austérité au 28 février. Il propose un accord transitoire à ses partenaires, le temps de répondre aux urgences sociales élémentaires, de laisser respirer l’économie et d’assainir la vie publique. Cet accord est possible. Dans une Europe interdépendante et une zone euro intégrée, le fort a besoin du faible, et je crois que BCE comme chefs d’État doivent abandonner l’arrogance et la menace. C’est un débat politique européen fondamental qui est engagé, sur le respect de la démocratie et la poursuite, ou non, des politiques d’austérité. La position de la France risque de devenir un entre-deux intenable. On ne peut pas dire d’un côté : « L’austérité à tout jamais n’est une solution ni pour les Grecs, ni pour les autres », et de l’autre : « La Grèce doit tenir ses engagements », c’est-à-dire appliquer un plan d’austérité. C’est pour que la France tienne sa place aux côtés de Tsipras, dans l’intérêt aussi de notre propre pays, que les mobilisations doivent continuer de s’élargir et maintenir la pression en France. C’est un moment crucial pour l’Europe. Il ne faut pas sous-estimer le fort
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