Tunisie : L’espoir malgré tout
Le Président Béji Caïd Essebsi a réaffirmé sa volonté de ne pas transformer le pays en « État policier ».
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Trois semaines après l’attaque du musée du Bardo, deux hauts responsables tunisiens ont tenu ces jours-ci des discours plutôt rassurants. Le Président Béji Caïd Essebsi, en visite à Paris, a réaffirmé sa volonté de ne pas transformer le pays en « État policier ». Il a aussi réaffirmé sa volonté d’intégrer les islamistes d’Ennahdha à sa majorité. Cet accord fait l’originalité de la voie tunisienne. Il a été également confirmé par les propos du leader d’Ennahdha, Rachid Ghannouchi, qui a parlé de « déclaration de guerre » à propos des jihadistes, et délibérément placé la défense de l’islam sur le terrain « intellectuel ». Son parti, conservateur et réactionnaire, semble avoir fait le choix durable de la démocratie.