Les frondeurs esquissent « l’après-Poitiers »
Battue lors du vote des militants, l’aile gauche n’entend pas « rentrer dans le rang » pour autant. Plusieurs de ses animateurs sont tentés d’avoir « un pied dedans, un pied dehors ».
dans l’hebdo N° 1357 Acheter ce numéro

Qu’allait-il se passer au congrès du PS, puisque tout était joué d’avance ? Amputé de sa fameuse « nuit des résolutions », libéré du suspense de savoir si le parti réussirait sa légendaire « synthèse », dénué, donc, de tout enjeu politique, le congrès du PS, organisé le week-end dernier à Poitiers, s’est résumé à presque rien : une guerre d’images. Avec, d’un côté, les représentants de la motion A, pro-gouvernementale, bien décidés à se montrer triomphants en dépit de leur victoire à la Pyrrhus ( Politis n° 1355). De l’autre, les représentants de la motion B, lâchés par la grande majorité des militants, qui ont porté à plus de 70 % Jean-Christophe Cambadélis à la tête du parti, mais eux aussi résolument décidés à ne pas désespérer Billancourt.
Ces derniers, face à quelque 300 délégués et militants de leur motion réunis à huis clos vendredi soir, se sont évertués à remonter le moral des troupes. « Il faut que vous arboriez un large