Migrants : Dix jours d’errance à Paris et à Nice
Les migrants sont confrontés depuis plusieurs jours aux évacuations à répétition sans la moindre ébauche de solution.
dans l’hebdo N° 1358 Acheter ce numéro
Le campement de La Chapelle n’est pas sorti de nulle part, un beau matin de juin. Depuis l’été dernier, des vagues de migrants venus de toute l’Afrique se sont installés sous le métro aérien du XVIIIe arrondissement de Paris. Parmi ces rescapés de « la route de la Méditerranée », certains sont en transit vers le nord de l’Europe, d’autres demandeurs d’asile ou réfugiés. Ils passaient quasiment inaperçus dans les médias jusqu’à ce que le camp dépasse les 300 personnes, et que le préfet de police confirme, le 2 juin, l’évacuation du site « pour raisons sanitaires ».
L’Agence régionale de santé avait rédigé un rapport fin mai attestant que des risques de dysenterie et de gale menaçaient le camp. Au lieu d’endiguer l’épidémie, les autorités ont