Procès d’un ex-ami de la France

L’ancien président tchadien, dont le procès s’est ouvert à Dakar, a longtemps joui de la protection de Paris et de Washington.

Politis  • 22 juillet 2015
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Procès d’un ex-ami de la France
Photo : ERIC BARBARA/CITIZENSIDE/AFP

Du dictateur nicaraguayen Somoza, Roosevelt dit un jour : « C’est un fils de pute, mais c’est notre fils ! » La France et les États-Unis pourraient dire la même chose d’Hissène Habré. L’ancien président tchadien, dont le procès s’est ouvert le 20 juillet devant une cour spéciale à Dakar, a longtemps joui de la protection de Paris et de Washington. Au pouvoir à N’Djamena de 1982 à 1990, avant d’en être chassé par les troupes rebelles d’Idriss Déby et de se voir exfiltré par les « services français », il aurait fait mourir en détention, ou exécuté, 40 000 opposants ou membres d’ethnies rivales. Mais, à l’époque, il était un allié sûr des capitales occidentales contre le Libyen Kadhafi. Le procès de Dakar ira-t-il jusqu’à rappeler de si mauvais souvenirs ?

Les échos
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