Climat : frapper au portefeuille
Les mouvements sociaux n’attendent pas de grande décision de la conférence de Paris. Ils jugent plus efficace de faire pression sur les pouvoirs économiques pour qu’ils mettent fin à leurs investissements dans les fossiles.
dans l’hebdo N° 1372 Acheter ce numéro

Mises en sourdine, les injonctions solennelles aux gouvernements de la planète, la menace d’échec de « l’ultime rendez-vous » pour trouver un accord avant la catastrophe, les lettres ouvertes d’enfants aux grands de ce monde… La société civile a appris de l’échec du sommet climatique de Copenhague en 2009 (COP 15), où elle avait concentré l’essentiel de ses pressions sur les négociateurs des quelque deux cents pays représentés, afin de forcer un accord global dans la lutte climatique. S’il reste impératif d’y arracher des avancées significatives, la COP 21, à Paris en décembre, n’est plus un objectif prioritaire pour les mouvements sociaux et les associations, qui ont pris leurs responsabilités en s’investissant dans des actions concrètes pour enclencher les mutations qui s’imposent. En 2015, la mobilisation internationale a mis le paquet sur le nerf de la guerre climatique : l’argent. Et tout d’abord les énormes