À l’école, une douleur unanime
Les enseignants appréhendaient le retour en classe. Mais, ce lundi, les échanges n’avaient rien à voir avec le marasme de l’après-Charlie.
dans l’hebdo N° 1378 Acheter ce numéro

Ce lundi matin, comme après les attentats de janvier, Mathias Lachenal a tracé quatre cases au tableau, avec un mot dans chacune d’elles : « Peur, tristesse, colère, espoir ». Un moyen d’aider ses élèves à verbaliser leurs sentiments. « J’essaie de leur dire que c’est normal d’avoir peur », raconte ce professeur d’histoire dans un lycée du centre-ville de Poitiers.
Les enseignants ont reçu samedi 14 novembre une note du ministère de l’Éducation nationale requérant « un temps de recueillement » dans chaque établissement, « précédé d’un échange d’au moins une heure entre les élèves et les enseignants ». Pour de nombreux pédagogues, « libérer la