Photographie : Avant l’avant-garde

Politis  • 2 décembre 2015
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Des ombres chinoises, une femme papillon, des fantômes, de curieuses créatures… C’est ce qu’on appelle des « récréations photographiques », à partir de petits trucs, allant de la simple surimpression au photomontage raffiné, réalisés par des photographes amateurs, à la fin du XIXe siècle. Des images parfois inquiétantes, parfois désopilantes, exagérant les traits, forçant l’angoisse ou le rire, détournant toujours le réel.

À l’orée du XXe siècle, cette imagerie gagne le cinéma, la presse illustrée, les cartes postales, jusqu’à la photographie foraine, avant que les artistes des années 1920 ne s’emparent du genre, fascinés par la « récréation » et le jeu. Un jeu auquel se prêtent Duchamp, Breton, Aragon et Éluard, comme Man Ray ou Berenice Abbott. Largement illustrée, telle est l’histoire de cette avant-garde, et même avant l’avant-garde, que rapporte Clément Chéroux, une histoire portée par un parti pris résolument ludique.

**Avant l’avant-garde, du jeu en photographie, 1890-1940** , Clément Chéroux, Éd. Textuel, 288 p., 69 euros.
Culture
Temps de lecture : 1 minute
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