François Kollar : La France au turbin

Une rétrospective de François Kollar au Jeu de Paume redonne vie au monde du travail dans l’entre-deux-guerres.

Jean-Claude Renard  • 10 février 2016 abonné·es
François Kollar : La France au turbin
François Kollar. Un ouvrier du regard, Jeu de Paume, 1, place de la Concorde, Paris VIIIe, jusqu’au 22 mai.
© François Kollar/bibliothèque forney/roger-viollet

À Sotteville-lès-Rouen, c’est l’heure de la réparation d’une chaudière de locomotive. On entendrait presque les ronflements tumultueux de la bécane. Même boucan au forage des tôles, dans le Nord, où se distingue à peine la -silhouette d’un ouvrier engoncé dans la ferraille ; idem à Mulhouse, dans un atelier de montage des turbines ; au chantier naval de Penhoët, à Saint-Nazaire, à la construction des grands paquebots, sous l’œil d’un contremaître cravaté ; aux aciéries de Longwy, encore, au train de laminoirs à cinq cages.

Plus au calme, un paysan ariégeois ploie sous le foin amassé sur son dos, tandis que des femmes s’attellent à la mise en place d’un patron pour un empiècement de dentelle à la maison Callot Sœurs. Tâche pas moins délicate et précise que celle d’une femme de sardinier breton, ramendant ses filets, attentive, comme ces jeunes filles au repassage de mouchoirs à la main, dans l’entreprise Georges &

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Culture
Temps de lecture : 5 minutes