L’AgroCité: un espace de bien-vivre menacé

Cette unité d’agriculture urbaine civique, installée dans un quartier populaire de Colombes, est condamnée par la municipalité LR-UDI qui veut installer un parking provisoire sur son terrain.

Michel Soudais  • 8 février 2016
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L’AgroCité: un espace de bien-vivre menacé
© Michel Soudais

L’AgroCité de Colombes consiste en une micro-ferme expérimentale, des jardins collectifs, des espaces pédagogiques et culturels et des dispositifs de production énergétiques, de compostage et de collecte d’eau pluviale. Elle est l’une des trois unités pilotes d’un projet, baptisé R-Urban, qui a reçu un soutien européen et vise au développement de pratiques et de réseaux écologiques, économiques, culturels et de solidarité sociale à l’échelle locale, en lien avec des projets similaires à l’échelle régionale, nationale ou internationale. L’originalité du projet a plusieurs fois été salué dans la presse internationale (Guardian, New York Times notamment).

Mais la convention par laquelle la ville prêtait à l’AgroCité le terrain sur lequel est installé cette ferme urbaine s’achevait le 30 septembre 2015. Et la nouvelle municipalité LR-UDI n’a pas souhaité le renouveler. Elle projette d’installer sur ces 3.000 m2 un parking provisoire. Et ne propose pour l’instant aucun terrain pour déménager l’AgroCité. Ce projet de bétonnage a fait l’objet de plusieurs articles incrédules dans Le Parisien (ici, , ou encore là), 20 minutes, l’Humanité ou dans la presse étrangère (Guardian). Même Le Figaro y a consacré deux articles (ici et ). Contre cette idée insensée, les défenseurs de ce lieu associatif se mobilisent.

A LIRE Une ferme urbaine expérimentale en lutte pour sa survie

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