Casseurs, violences policières… Le soupçon
Le gouvernement laisse-t-il le champ libre aux autonomes pour discréditer le mouvement de protestation contre la loi travail et justifier son discours sur l’interdiction des manifestations ? Après la manifestation parisienne du 14 juin, la question est posée.
dans l’hebdo N° 1409 Acheter ce numéro

Ce n’est pas tout à fait une interdiction. Mais déjà un ultimatum. Lundi 20 juin, la préfecture de police de Paris a invité, « à la demande » du ministre de l’Intérieur, les syndicats opposés à loi travail à « trouver un accord sur un rassemblement statique » le jeudi 23 plutôt qu’un défilé entre Bastille et Nation, faute de quoi elle « sera dans l’obligation d’interdire » leur manifestation. En réponse, et pour mettre le gouvernement au pied du mur, les syndicats ont annoncé qu’ils maintenaient leur demande de parcours. « Tant que ce n’est pas interdit, c’est autorisé », a commenté Benoît Clément, de Solidaires Paris.
Accès d’autoritarisme« Ces manifestations ne peuvent plus durer », avait affirmé Manuel Valls, au lendemain de la manifestation nationale du 14 juin. De cette importante