EuropaCity, projet hyper contesté
Le chantier pharaonique du triangle de Gonesse est soumis au débat public jusqu’à fin juin. Mais les mensonges des promoteurs et l’opacité des décisions exaspèrent les opposants, qui ont décidé de recourir au Parlement européen pour sauver les dernières terres fertiles d’Île-de-France.
dans l’hebdo N° 1408 Acheter ce numéro

Le vert printanier des champs de blé ou de colza contraste avec le gris du ciel qui les surplombe, des avions qui les survolent et des bâtiments qui les entourent. Au nord-est de Paris, le triangle de Gonesse apparaît comme une parenthèse bucolique, coincée entre l’aéroport du Bourget, les pistes de Roissy-Charles-de-Gaulle et l’autoroute A1. Mais les dernières terres fertiles d’Île-de-France, vestige du « grenier à blé » de la capitale, pourraient bientôt être englouties par le futur temple de la consommation : EuropaCity.
Le nom du projet en dit long sur ses ambitions, tout comme la cascade de chiffres exhibés par le maître d’ouvrage, la société Alliages et Territoires, filiale d’Immochan (branche immobilière du groupe Auchan) : 31 millions de visites par an, 230 000 m2 de commerces, 2 700 chambres d’hôtel, 150 000 m2 dédiés aux loisirs, 100 % des besoins en énergie produits sur place… Christophe Dalstein, directeur du projet EuropaCity, évoque « une nouvelle destination touristique » et « un projet hybride ».
La vidéo de présentation donne le tournis. Une gigantesque soucoupe aux lignes futuristes fait entrer le spectateur (et potentiel visiteur) dans une nouvelle dimension. À l’intérieur, il sera possible de faire du shopping ou du ski, de se baigner, de danser en boîte de nuit,
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