Revivez le direct de la journée de mobilisation contre la loi travail

Parcours étriqué et étroitement surveillé à Paris, ambiance tendue partout en France : suivez les mobilisations du 23 juin en direct.

Partager :
Revivez le direct de la journée de mobilisation contre la loi travail
© Photo : Michel Soudais.

Quatre mois après le début du mouvement contre la loi travail, la journée de mobilisation du 23 juin s’est organisée dans des conditions de tension inédites. À Paris, la manifestation doit débuter sur la place de la Bastille et parcourir 1,8 kilomètres avant de retourner sur la place. Des fouilles et un important dispositif policier ont été annoncés. Un point de rendez-vous a été fixé pour les manifestants autonomes à quelques rues de là, au métro Richard Lenoir, par les « comités d’action » pour « faire face au parcours grotesque proposé par la préfecture et accepté par les directions syndicales ».

Le point sur la situation partout en France :

Live

• 16h20 : En tout cas, le tracé de la manifestation aura bien fait rire les internautes…

Elle va être sympa cette #manif23juin autour du bassin de l’Arsenal pic.twitter.com/OLOaI3zIMK— Assma Maad (@Assma_MD) 22 juin 2016

• 16h15 : Fin de la manifestation

• 16h05 : Jean-Luc Mélenchon encourage ses supporters

• 16h04 : Marianne pensive

• 16h02 : #NuitDebout à contresens 

• 16h01 : Ambiance festive en fin de manifestation

• 15h57 : La manifestation parisienne contre la loi travail a réuni 60 000 participants selon FO et la CGT. Entre 19 000 et 20 000 selon la préfecture de police de Paris (AFP).

• 15h50 : Du monde sur le pont

• 15h46 :

• 15h38 : D’après Loïc Canitrot de la compagnie Jolie Môme, « l’Odéon est encore bloqué par les CRS » et ajoute : « interdiction de manifester pour qui a une capuche, un foulard, une bouteille d’eau… honteux ! »

• 15h30 : C’est les soldes !

• 15h30 : Le cortège de la manifestation sauvage se disperse après une petite course folle dans les rues proches des grands boulevards, sans dégradation notable mais avec des poubelles renversées. Plusieurs manifestants ont été bloqués par des CRS.

• 15h26 : La manifestation sauvage atteint la place de la Bourse

© Politis

• 15h19 : Ambiance à Bastille !

• 15h09 : Manifestation sauvage aux Halles en direction de République : « Anti, anticapitalistes »…

• 15h05 : Le cortège est arrivé au bout de l’itinéraire

• 14h59 :

• 14h58 : Plusieurs dizaines de personnes entament une manifestation sauvage. Ici en direction des Halles

© Politis

• 14h57 :

• 14h54 : Selon la préfecture de police, 85 personnes interpellées en amont de la manifestation (AFP)

• 14h47 : Marie-George Buffet contre la loi travail

– 14h45 : Quand le carré de tête amorce un virage Quai de la Rapée pour retourner à Bastille par le boulevard du même nom, des sifflets se font entendre venant d’un groupe de manifestants plutôt jeunes qui critique le circuit. Après les sifflets, ils scanderont : « Une manifestation, c’est pas tourner en rond ! »

• 14h39 : le carré de tête

© Politis

• 14h30 : Situation très confuse avec plusieurs appels autonomes à manifester hors du périmètre sécurisé. Parvis de l’hôtel de ville, la police est très nombreuse et aucun rassemblement ne s’est créé

© Politis

• 13h42 : La manif a des airs de zoo

PGJsb2NrcXVvdGUgY2xhc3M9InR3aXR0ZXItdHdlZXQiIGRhdGEtbGFuZz0iZnIiPjxwIGxhbmc9ImZyIiBkaXI9Imx0ciI+JnF1b3Q7YyYjMzk7ZXN0IHBhcyB1bmUgbWFuaWYgYyYjMzk7ZXN0IHVuIHpvbyZxdW90Oy4gTGVzIGZvcmNlcyBkZSBsJiMzOTsmcXVvdDtvcmRyZSZxdW90OyBvbnQgb3JnYW5pc8OpIHVuZSBuYXNzZSBnw6lhbnRlIHBvdXIgbGEgPGEgaHJlZj0iaHR0cHM6Ly90d2l0dGVyLmNvbS9oYXNodGFnL21hbmlmMjNqdWluP3NyYz1oYXNoIj4jbWFuaWYyM2p1aW48L2E+IDxhIGhyZWY9Imh0dHBzOi8vdC5jby9lZkRVM2hoUmwyIj5waWMudHdpdHRlci5jb20vZWZEVTNoaFJsMjwvYT48L3A+Jm1kYXNoOyBKdWxpZW4gQmF5b3UgKEBqdWxpZW5iYXlvdSkgPGEgaHJlZj0iaHR0cHM6Ly90d2l0dGVyLmNvbS9qdWxpZW5iYXlvdS9zdGF0dXMvNzQ1OTQ1MTM5MDM0NTg3MTM2Ij4yMyBqdWluIDIwMTY8L2E+PC9ibG9ja3F1b3RlPiA8c2NyaXB0IGFzeW5jIHNyYz0iLy9wbGF0Zm9ybS50d2l0dGVyLmNvbS93aWRnZXRzLmpzIiBjaGFyc2V0PSJ1dGYtOCI+PC9zY3JpcHQ+

• 13h37 : Interpellation de deux journalistes de Taranis News

• 12h56 : Port du casque interdit pour les journalistes

• 12h : la place de la Bastille et les rues adjacentes sont entièrement bouclées et les passants systématiquement fouillés.

© Politis

• 11h58 : Selon l’AFP, 20 personnes interpellées notamment pour détention d’objets pouvant servir de projectiles, en amont de la manifestation parisienne contre la loi travail a-t-on appris jeudi auprès de la Préfecture de Police de Paris.

Remise en contexte

Suite à la manifestation nationale{: style= »font-size: 16px; line-height: 1.42857; background-color: rgb(255, 255, 255); » target= »_blank » } organisée à Paris le 14 juin, l’exécutif avait fait monter la pression contre les syndicats de salariés, en les tenant pour responsables des dégradations commises en marge de leur cortège.

LIRE >> Notre reportage photo : derrière les affrontements, des manifestants venus de toute la France

Fait inédit sous la cinquième République pour une mobilisation syndicale, le gouvernement a profité de l’emballement médiatique autour des « casseurs » pour agiter la menace d’une interdiction de manifester.

LIRE >> Casseurs, violences policières : Le miroir déformant des médias

En réponse, mercredi 22 juin, sept syndicats – la CGT, Solidaires, la FSU, le SAF (syndicat des avocats), l’UNEF, la FIDL et l’UNL – mais aussi la Ligue des droits de l’Homme (LDH) ont demandé «l’ouverture d’une enquête parlementaire » pour faire la lumière sur « les choix opérés par le ministère de l’Intérieur». Ils pointent les «graves dysfonctionnements» relatifs au maintien de l’ordre durant les manifestations.

Ce jeudi dans la matinée, Solidaires a dénoncé de son côté « la généralisation de la distribution » des grenades de désenserclements aux forces de l’ordre, « et notamment aux compagnies d’intervention qui ont multiplié les exactions ces dernières semaines ». Dans le cadre des manifestations contre la loi travail, la préfecture de police de Paris a décidé de continuer d’équiper les forces de l’ordre de ces armes, pourtant responsables de blessures sur une centaine de personnes (officiellement). Selon une source policière citée par l’AFP, les grenades font « simplement parties du matériel en dotation classique pour le maintien de l’ordre ». Inquiété par « l’usage frénétique » de ces grenades de désencerclements, le syndicat rappelle « qu’un jeune homme » a été « plongé dans le coma pendant une dizaine de jours », suite à son emploi contre les manifestants.

LIRE >> Casseurs, violences policières… Le soupçon, l’analyse de Michel Soudais

>> L’éditorial de Denis Sieffert : du bon usage des casseurs…

>>Intimidation et intoxication, la tribune de Laurence Blisson, secrétaire générale du Syndicat de la magistrature

Après une interdiction prononcée par la préfecture de police de Paris, la manifestation parisienne a finalement été autorisée sur un parcours de 1,8 km entièrement bouclé par la police. La préfecture a annoncé une fouille des manifestants et a soumis une liste extrêmement exigeante de recommandations aux quatre syndicats organisateurs (FO, la CGT, FSU et Solidaires). Elle demandait que le service d’ordre des syndicats participe aux fouilles et sécurise les bâtiments considérés comme sensibles le long du cortège. Demandes rejetées par les syndicats.

LIRE >> Les demandes inouïes de la préfecture aux syndicats

Tous les articles de la rédaction sur le mouvement contre la loi travail.

Politique Travail
Temps de lecture : 9 minutes
Soutenez Politis, faites un don.

Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.

Faire Un Don