Trump : un libéralisme de clocher
Le modèle économique défendu par Donald Trump, mêlant repli nationaliste et interventionnisme à la sauce libérale, n’est pas sans rappeler les années 1930.
dans l’hebdo N° 1428 Acheter ce numéro

Donald Trump doit certes son élection à l’aversion d’une partie des Américains pour la mondialisation : il a réussi à incarner une alternative au statu quo néolibéral en y opposant chauvinisme, xénophobie et repli sur la sphère nationale. Mais, en dépit de son discours virulent contre Wall Street, Donald Trump reste au fond un ultralibéral. Le milliardaire incarne en somme une sorte de « national-libéralisme » qui nous ramène au capitalisme des pionniers, défendu par les conservateurs américains de la fin du XIXe siècle.
« Le Parti républicain archaïque, qui a dominé la vie politique états-unienne de la fin de la guerre de Sécession, en 1865, jusqu’à la crise de 1929, a construit la “grandeur” des États-Unis en restant hors du jeu économique mondial », écrit Romaric Godin dans La -Tribune. L’élection de Donald Trump constitue une rupture historique, au moins dans les discours, avec trente ans de -néolibéralisme, durant lesquels