Pour en finir avec le traitement inhumain des Roms
Afin de lutter contre l’exclusion et le racisme à l’égard des populations roms, le collectif CNDH Romeurope propose 20 mesures concrètes aux candidats à la présidentielle.

Ses mots semblaient aller dans le bon sens. Dans un courrier adressé au collectif CNDH Romeurope datant du mois de mars 2012, François Hollande s’engageait à proposer aux Roms « des solutions alternatives lorsqu’un campement insalubre [sera] démantelé », faisant le constat que les familles « chassées d’un endroit sans solution » s'installaient souvent « ailleurs dans des conditions qui ne sont pas meilleures ». « C’est bien la politique du gouvernement de Nicolas Sarkozy qui est responsable de la précarité intolérable », de ces populations, concluait-il.
Quel est son bilan, en 2017 ? Malgré quelques avancées en termes de législation, les expulsions se poursuivent. À Paris, les bidonvilles de la Porte des Poissonniers et de La Chapelle vont être vidés avant la fin du mois de mars. Au moins 600 habitants sont concernés. Aucune solution de relogement n’a pour l’instant été formulée.
Face à cette situation intolérable, Romeurope a décidé de s’immiscer dans la campagne présidentielle, en envoyant à chaque candidat les 20 mesures qu’elle préconise pour une « politique d’inclusion des personnes vivant en bidonville et squat ».
Des expulsions contre-productivesDepuis 2012, en France, 60 000 Roms ont été expulsés. Rien qu’en 2015, le nombre s’élevait à 11 000, selon European Roma Rights Center. Pourtant, ces populations, venant en majorité de Roumanie et de Bulgarie, ne représentent que 17 000 âmes sur le territoire français.
C’est un des constats alarmants que dressent les associations : les familles roms doivent abandonner leurs habitations de nombreuses fois dans l’année, parfois même dans le mois. À cause de ces départs, les enfants, qui constituent un
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