Dossier : Syrie : Six ans pour détruire un pays
Syrie : La bataille de l’information
Fausses vidéos de décapitation, amalgames grossiers : le régime ne lésine pas sur la propagande. Quelles sources sont fiables ?
Pour justifier l’injustifiable, le régime syrien a usé de toutes les méthodes de désinformation. L’enjeu : démontrer que les rebelles étaient tous des terroristes tueurs d’enfants. Tous ou presque affiliés à Al-Qaïda. C’est d’ailleurs le discours de Bachar Al-Assad depuis le début du soulèvement. Comment démêler le vrai du faux ? Pour notre part, nous avons sollicité plusieurs sources en lesquelles nous avons acquis une grande confiance, souvent dans d’autres conflits. L’Agence France Presse de Beyrouth est de celles-là. Nous en connaissons le responsable depuis plus de trente ans. Nous l’avons vu travailler pendant la guerre civile libanaise. À Alep, le journaliste Karam Al-Masri, lui-même originaire de la ville, a été présent pendant toute cette période, avec plusieurs pigistes. Il a tour à tour été emprisonné dans les geôles du régime et dans celles de Daech. Il a subi des tortures et cru plusieurs fois sa dernière heure arrivée. Il raconte son expérience dans un blog poignant [1] et parle aussi de son éthique du métier : « Cette profession, dit-il, je pense qu’elle est sacrée. »
Le chef du bureau de Beyrouth, Sammy Ketz, unanimement reconnu dans la profession, s’est lui-même rendu à plusieurs reprises en Syrie dans la dernière période. Et l’AFP a gardé un bureau à Damas : « Nous avons à la fois nos sources gouvernementales, dans l’armée et le renseignement, et du côté des rebelles ».
Il reste 48% de l'article à lire.
Pour lire la suite de cet article, identifiez-vous ou créez un compte :
Article réservé
Pour lire cet article :
Consultez nos offres d’abonnement,
à partir de 5€/mois.
Déjà abonné(e) ?
Identifiez-vous.
Vous pouvez aussi acheter le journal contenant cet article ici