À Grande-Synthe, les associations craignent le pire
Après l’incendie qui a détruit le camp de migrants cette nuit, les associations alertent sur une crise humanitaire connue du gouvernement et soumise à l’incertitude de la présidentielle.

Difficile de ne pas entendre l’émotion, ce midi, dans la voix de Damien Carême. Lors d’une conférence de presse tenue au côté de Michel Lalande, le préfet des Hauts-de-France, et du procureur de la République, le maire EELV de Grande-Synthe s’est dit « particulièrement affecté » par l’incendie qui a ravagé cette nuit « 80 % du camp » pour lequel il avait déployé « des efforts depuis de longs mois, presque de longues années ». Quel avenir pour les 1 500 migrants qui habitaient ces lieux ?
Situation d’urgenceMichel Lalande l’a confirmé ce midi : il n’y aura pas de deuxième camp à Grande-Synthe. Le préfet a indiqué que les migrants pourraient être redirigés vers « les centres d’accueil et d’orientation (CAO) qui existent et que nous armerons en conséquence ». Pour l’instant, la priorité est de « mettre à l’abri les migrants qui errent sur les grands axes routiers de cette région en direction de Calais ou Paris », a-t-il poursuivi.
Suite à la fermeture du camp à 1 heure du matin, trois gymnases ont été réquisitionnés pour accueillir les 600 personnes encore présentes sur les lieux. Klaartje, bénévole à Utopia 56, explique que cette décision a été prise par la mairie. « Un premier gymnase a été réservé aux familles et aux mineurs isolés kurdes, un deuxième aux hommes seuls kurdes, et un troisième auxs Afghans ». Avec l’Auberge des migrants, l’association
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