Les lycéens manifestent contre l’affiche du second tour
Dans les rues de Paris, plus de 500 lycéens se sont réunis jeudi 27 avril, sous le mot d’ordre « Ni Le Pen ni Macron ».

N i patrie ni patron, ni Marine ni Macron », clame la foule réunie place de la République. Plusieurs centaines de lycéens venus de six établissements sont là pour manifester contre les candidats du second tour de l’élection présidentielle. « Ce n’est pas parce que l’on n’a pas le droit de vote que l’on ne peut pas se faire entendre, explique Mathieu, élève de terminale. Et puis, on sait très bien que le vote ne changera pas grand-chose… », lâche-t-il en levant sa pancarte où il a écrit « La jeunesse emmerde le Front national ».
« On est tous trop dégoûtés de ce qui nous attend ces prochaines années, s’exclame Lucie, élève en première L. On est prêts à se battre. » La manifestation, non autorisée par la préfecture, se dirige vers Bastille dans une ambiance tendue : de nombreuses bouteilles en verre volent vers les gendarme. « Et tout le monde déteste le FN. Et Macron », crient les jeunes. Beaucoup sont venus avec des foulards contre les gaz lacrymogènes.
Après avoir été bloquée un moment dans l’avenue Daumesnil, la marche reprend, encadrée par les forces de l’ordre. Les lycéens s’en prennent aussi à Fillon : « Rends l’argent ! » « Vous devriez venir avec nous, plaisante l’un d’eux à l’intention d’un gendarme. Après tout c’est votre salaire et mes études qu’il a volés. » Arrivée à Nation, la foule se disperse. Certains continuent vers la Porte de Vincennes. D’autres partent vers le métro en rigolant. « On a cours quand même ! Mais au moins, on ne pourra pas dire que la jeunesse est restée impassible face au second tour. »
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