La liberté de circulation en concert

Les Têtes raides, Arthur H, Gaël Faye et de nombreux autres artistes seront ce soir au Trianon à Paris pour défendre la liberté d’aller et venir, et de vivre. Un événement inédit, organisé par le Gisti.

Maïa Courtois  • 5 juin 2017
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La liberté de circulation en concert
Photo : Les Têtes raides aux Francofolies de La Rochelle, le 13 juillet 2007.
© XAVIER LEOTY / AFP

Le groupe Têtes raides se reforme spécialement ce soir, au Trianon à Paris, pour une soirée où monteront aussi sur scène Arthur H, Bibi Tanga, Flavia Coelho, Gaël Faye, Infecticide, La Dame Blanche, Lost avec Camélia Jordana, Tie & The Love Process… Une belle affiche pour le concert « Liberté de circulation ! » organisé par le Gisti (Groupe d’information et de soutien aux immigré.e.s).

Le dernier concert de l’association, née en 1970 pour défendre la liberté de circulation et les droits des étrangers, remonte à 1999… Et depuis une soirée « Rock sans papiers » à Paris-Bercy en 2010, aucun événement de ce genre n’avait été organisé. Côté politique, la liberté de circulation est un mot d’ordre oublié : seule une frange de la gauche (NPA, Lutte ouvrière, France insoumise) la revendique encore sans concession.

Les portes du Trianon ouvriront dès 17 heures, pour une séance autour de tables rondes avec des artistes exilés, membres du Gisti, militants, et écrivains. Un collectif projettera des vidéos sur la solidarité tissée dans le quartier de La Chapelle à Paris, pour un accueil digne des réfugiés, et contre les violences policières qu’ils subissent. Après ces échanges et débats, le concert débutera à 19h30.

L’événement veut encourager les citoyens à prendre le contrepied des politiques du non-accueil. Et proposer aux responsables politiques une autre voie que celle d’une Union européenne qui s’érige de plus en plus en forteresse. « Parce qu’on ne peut que constater l’impasse à laquelle conduisent des politiques de contrôle et de répression croissante des migrations, le Gisti défend l’idée que la liberté de circulation est la seule alternative réaliste pour mettre fin aux situations dramatiques que connaissent les exilé.e.s », résume l’association.

Société
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