Suicide d’un mineur isolé : la plainte est classée sans suite
Le procureur de la République à Châlons-en-Champagne a estimé que l’enquête ne permettait pas de trancher entre mort volontaire et mort accidentelle et que la prise en charge était suffisante.

L’affaire est sans précédent. Le 6 janvier 2017, Denko Sissoko, jeune Malien de dix-sept ans, a sauté du huitième étage du foyer Bellevue où il était hébergé à Châlons-en-Champagne (Marne) pour échapper à la police.
Fin mars, ses parents restés au Mali ont porté plainte contre X pour homicide involontaire, mise en danger de la vie d’autrui, délaissement et non-assistance à personne en danger.
Le 10 mai, six organisations ont demandé l’ouverture d’une enquête sur sa mort dont le Gisti qui avait dénoncé l’accueil dans ce foyer pour conditions matérielles et d’encadrement déplorables.
Le 21 juin, le Parquet a décidé de classer l’affaire sans suite au motif que l’enquête « a permis d’exclure toute intervention d’un tiers dans la survenue de son décès. » D’après le procureur de la République, Éric Virbel, les recherches n’ont pas permis de « trancher entre l’hypothèse d’un suicide ou une chute accidentelle ». Selon lui toujours le dispositif de prise en charge des jeunes mineurs isolés, s’il « peut encore être amélioré » permet « d’assurer leur prise en charge et leur hébergement de manière suffisante ».
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