Vaccins : dissensions sur l’obligation
Le gouvernement entend imposer la vaccination contre onze maladies au lieu de trois au 1er janvier. Certains médecins y sont favorables, d’autres craignent que ce soit contre-productif. Débat.
dans l’hebdo N° 1462 Acheter ce numéro

Alain Fischer Médecin, professeur d’immunologie pédiatrique et chercheur en biologie.
Vincent Renard Président du Collège national des généralistes enseignants.
Le 5 juillet, Gérard Collomb a confirmé ce que la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, avait laissé entendre le 16 juin : le gouvernement souhaite faire passer le nombre de vaccins obligatoires de trois (diphtérie, tétanos et poliomyélite) à onze (+ haemophilus, coqueluche, rougeole, oreillons, rubéole, pneumocoque et méningocoque et hépatite B). Soit dix injections étalées sur les deux premières années de l’enfant. Objectif : améliorer la couverture vaccinale pour passer de 70 % qui les reçoivent déjà à 95 %.
À lire aussi >> Conflit d’intérêts : c’est parti avec les vaccins
Les médecins n’ont pas attendu les annonces du Premier ministre pour reprendre un débat ancien : l’obligation est-elle le moyen le plus efficace de convaincre la population de se vacciner contre des maladies dangereuses, dont certaines refont surface et laissent craindre un nouveau risque épidémique ? Alain Fischer se félicite de cette décision.