EELV en chantier
Encore sous le choc d’une séquence politique qui les laisse exsangues, les écologistes veulent croire que leur destin politique est toujours devant eux.
dans l’hebdo N° 1467 Acheter ce numéro
Ouf, aucune critique sur la nourriture, sourit Marine Tondelier, qui lance à la tribune un appel aux bénévoles pour l’épluchage des pommes de terre. Malo-les-bains – « la plus belle plage du Nord » – s’étale sous le soleil au pied du Kursaal, le palais des congrès. « Super ambiance ! » En termes badins, la responsable des Journées d’été au bureau exécutif d’Europe écologie-Les Verts (EELV) en dit aussi long que le discours du secrétaire national sur l’état des troupes réunies à Dunkerque du 24 au 26 août : entre apathie, crise financière et méthode Coué. Les dirigeants redoutaient la débandade – 250 participants –, il en est venu trois fois plus.
Car c’est un parti laminé par deux années de déboires qui aborde la rentrée politique : plus aucun député (contre 18 lors de la précédente législature), une kyrielle de défections, notamment de la part des anciens cadres, plus que 4 500 adhérents (contre 7 000 l’an dernier), une chute vertigineuse des revenus, un conflit social déclenché