GM&S : vives tensions à La Souterraine

Les salariés de l’équipementier automobile creusois, dont 156 emplois sur 276 devraient être supprimés, maintiennent la pression sur le repreneur et les pouvoirs publics.

Jean-Claude Renard  • 19 septembre 2017
Partager :
GM&S : vives tensions à La Souterraine
© photo : PASCAL LACHENAUD / AFP

Alain Martineau, PDG du groupe GMD, repreneur de l’équipementier automobile creusois GM&S a menacé aujourd’hui d’annuler cette reprise, jugeant que « le site de La Souterraine est bloqué depuis une semaine et demie par des salariés ». De son côté, le responsable des ressources humaines, Sébastien Blanchon, n’a pas apporté hier lundi les réponses attendues des ouvriers sur l’avenir de la tôlerie et sur les licenciements. De fait, il a été prié de quitter les lieux. « Des salariés ont envahi son bureau lundi et lui ont laissé entendre que sa sécurité n’était plus assurée, qu’il ferait bien de partir, ce qui est quand même déstabilisant », a déclaré Alain Martineau à l’AFP.

« Si les salariés repris ne reprennent pas le travail, a poursuivi M. Martineau, ou si la reprise de l’activité est impossible du fait du blocage du site ou de son occupation par des salariés non repris, nous serions amenés à demander au tribunal la résiliation du jugement. » Le patron de GMD, se donne « jusqu’à jeudi matin » pour décider.

Mais avant, conscients du chantage exercé, les salariés ont d’ores et déjà lancé un appel à tous les élus, quels qu’ils soient, pour un grand rassemblement sur le site, demain mercredi à 17 heures. Cet après-midi déjà, les salariés ont décidé de s’installer dans la mairie de La Souterraine pour interroger le maire sur l’accompagnement des licenciés, suite à la réception, ce matin, des premières lettres de licenciement :

Travail Société
Temps de lecture : 1 minute
Soutenez Politis, faites un don.

Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.

Faire Un Don

Pour aller plus loin…

« Plan social déguisé » : 20 salariés d’un sous-traitant d’Amazon contestent leur licenciement
Luttes sociales 15 octobre 2025 abonné·es

« Plan social déguisé » : 20 salariés d’un sous-traitant d’Amazon contestent leur licenciement

Licenciés pour faute il y a un an, ils ont décidé d’attaquer cette décision auprès des prud’hommes de Marseille, ce mercredi. En cause : le refus d’être mutés à plus de 130 kilomètres de leur lieu travail suite à la perte d’un contrat avec Amazon.
Par Pierre Jequier-Zalc
À Paris, la Confédération paysanne en première ligne contre le Mercosur
Reportage 15 octobre 2025 abonné·es

À Paris, la Confédération paysanne en première ligne contre le Mercosur

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté le 14 octobre contre le traité de libre-échange UE-Mercosur, à Paris, à l’appel du syndicat. Un texte qui exercerait une concurrence déloyale pour les agriculteurs français et menacerait la santé et le climat.
Par Vanina Delmas
Dans les CRA, une justice en visio rendue loin des regards
Reportage 15 octobre 2025 abonné·es

Dans les CRA, une justice en visio rendue loin des regards

Depuis le covid et la loi asile et immigration promulguée en janvier 2024, la justice en visioconférence se développe dans des annexes de tribunaux au sein des centres de rétention. Ces audiences cruciales pour la liberté des personnes menacées d’expulsion ont lieu sans public et au mépris des droits de la défense.
Par Pauline Migevant
En Essonne, des vies suspendues au rendez-vous de la préfecture
Reportage 15 octobre 2025

En Essonne, des vies suspendues au rendez-vous de la préfecture

En Essonne, depuis 2022, la préfecture ne donne plus de premier rendez-vous pour les demandes d’admission exceptionnelle au séjour. Pour les étrangers concernés, saisir le le tribunal ne semble d’aucun recours.
Par Pauline Migevant