Manif du 23 septembre : l’unité à l’épreuve
Les états-majors communiste et écologiste, mais aussi les syndicats, rechignent à défiler lors de la manifestation contre « le coup d’État social » organisée samedi 23 septembre à l’initiative de la France insoumise.
dans l’hebdo N° 1470 Acheter ce numéro
Emmanuel Macron peut se frotter les mains : samedi, la gauche ne pourra pas scander « tous ensemble ! tous ensemble ! » dans les rues de Paris. Loin de faire l’unanimité, la manifestation du 23 septembre, dont la date a été fixée dès le mois de juillet par Jean-Luc Mélenchon, suscite bien des réticences des organisations de gauche, qui dénoncent toutes la démarche solitaire du leader de la France insoumise.
En lieu et place du front uni, pourtant très attendu à gauche, contre la loi travail du gouvernement d’Édouard Philippe, c’est donc une opposition amputée de bon nombre de ses figures emblématiques et de ses organisations traditionnelles qui battra le pavé. Côté syndical, Philippe Martinez, leader de la CGT, dans une guerre larvée avec le député de Marseille pour le leadership de la contestation, a ainsi déjà annoncé qu’il bouderait la marche contre « le coup d’État social » organisé par La France insoumise (lire encadré). Outre ce grand absent, plusieurs formations politiques traînent des pieds elles aussi.
À commencer par le Parti communiste – du moins son état-major – qui, en dépit de