Et si on habitait (autrement) ensemble ?
Concevoir et gérer son logement à plusieurs résidents, en fonction de valeurs communes et en dehors de toute spéculation immobilière, tel est le principe de l’habitat participatif.

© AXEL SCHMIDT/AFP
Vivre autrement plutôt que chacun enfermé chez soi » : c’est l’idéal de Loïc Rigaud, membre du Groupe du 4-mars, un projet d’habitat participatif à Lyon. Le jeune homme a rejoint l’aventure en septembre 2016. Fondé sur une logique de partage et de solidarité, ce modèle a émergé en France dans les années 1970 et a pris un nouveau souffle à partir de l’an 2000. Il s’agit d’une forme spécifique d’accès à la propriété : les futurs habitants se rassemblent dans une association sur la base de valeurs communes puis élaborent ensemble la conception, la gestion et les règles de vie de leur logement, en partie collectif. Dans certains projets, cela implique le partage de certains espaces comme des chambres d’amis, un jardin ou des garages ; dans d’autres, c’est avant tout une mutualisation des coûts du logement. Il n’y a pas de règles prédéfinies.
Il est difficile de quantifier ce phénomène, car il existe presque autant de modèles d’habitat participatif que de projets. Dans tous les cas, il met en jeu des acteurs politiques et sociaux souhaitant rester loin de la logique de marché et de la spéculation immobilière. En premier lieu, bien sûr, les citoyens qui s’engagent dans le processus.
« Au début, ce modèle répondait à des idéologies proches de l’autogestion, pour finalement se déplacer vers le partage et la solidarité au quotidien », analyse Camille Devaux [1], maître de conférences en urbanisme et aménagement à l’université de Caen. Les valeurs qui sous-tendent les projets sont multiples et
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