Catalogne : Au bout de l’impasse
Entre un Carles Puigdemont seul candidat à sa propre succession et un Mariano Rajoy inflexible, le blocage est désormais total. Avec des conséquences dramatiques pour la gauche catalane.
dans l’hebdo N° 1487 Acheter ce numéro

Ni son départ en Belgique ni les charges qui pèsent contre lui en Espagne n’auront réussi à écarter Carles Puigdemont de sa propre succession. Après une semaine chargée de doutes quant à cette éventualité, Roger Torrent, fraîchement élu président du Parlement catalan et issu des rangs de la gauche républicaine indépendantiste d’ERC, a finalement proposé lundi dernier la candidature du leader de la coalition Junts per Catalunya (Ensemble pour la Catalogne), en qualité de « candidat unique », à la présidence de la Généralité de Catalogne.
Une nomination qui fait suite à l’accord passé entre ERC et Junts per Catalunya, les deux grands piliers de l’indépendantisme catalan, lesquels s’étaient pourtant présentés séparément lors du scrutin du 21 décembre 2017, tenu dans un contexte de suspension de l’autonomie de la région. « Je suis au courant de la situation personnelle et judiciaire de Carles Puigdemont et de sa légitimité absolue à être candidat », a ainsi déclaré lundi le nouveau président du Parlement. Avant d’appeler Mariano Rajoy « à dialoguer sur la situation anormale que vit le Parlement ».
Roger Torrent faisait ainsi référence au blocage politique et juridique inédit que traverse la région. Dans un échiquier politique plus que jamais polarisé,