États-Unis : La jeunesse en guerre contre les armes
Après la tuerie sanglante dans une école de Parkland, en Floride, des collégiens et des lycéens ont pris la tête d’un large mouvement pour le contrôle des armes à feu. Un tournant de l’histoire ?
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© JIM WATSON/AFP
Donald Trump avait promis de rendre l’Amérique grande, mais je n’ai pas l’impression qu’il y arrive. » Les mots sont prononcés par un petit garçon de 8 ans, qui s’est avancé timidement vers le micro installé sur une scène de Prospect Park, un espace vert au cœur de Brooklyn. Ce mercredi 14 mars, des milliers d’écoliers new-yorkais se sont joints à d’autres jeunes dans le reste des États-Unis pour un grand walkout (« débrayage ») en pleine journée de cours pour protester contre la violence liée aux armes à feu et l’inaction de la classe politique. Ce grand rassemblement national était la première action d’une telle ampleur depuis la fusillade au lycée Marjory Stoneman Douglas de Parkland (Floride), au cours de la laquelle 17 personnes ont trouvé la mort.
Ce jour-là, à Prospect Park, une cinquantaine d’adolescents, la plupart au collège et au lycée, se sont succédé au micro pour honorer la mémoire de leurs « frères et sœurs » de Parkland, montrer du doigt les « adultes » qui ne font rien, mais aussi et surtout appeler à la mobilisation dans les urnes. « Si vous avez 18 ans et que vous pouvez voter, votez. Si vous êtes en âge de vous inscrire sur les listes électorales, faites-le ! », a lancé Lane Murdock, 15 ans, aux 200 personnes rassemblées. Cette jeune habitante de New York a mis en ligne une pétition après la fusillade pour appeler à une nouvelle journée de débrayage dans les lycées le 20 avril, 19e anniversaire de la tuerie de Columbine. « Nous sommes une génération éduquée, courageuse, rebelle. Et nous n’allons pas nous arrêter là. Les jeunes grandissent. Ils votent. Personne, de droite ou de gauche, ne peut
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