Procès de Tarnac – Jour 7
Mathieu Burnel réfute tout complotisme et interroge la capacité du groupe à se défendre face à des accusateurs masqués, anonymes et qui couvrent des équipes mal identifiées.

Mathieu Burnel est debout. Pas à la barre mais derrière la table du premier rang des prévenus. Julien Coupat à sa gauche. Benjamin Rosoux à sa droite. Volontiers souriant, parfois ferme, il s’énerve vraiment cette fois. Il parle vite, monte le ton, comme s’il allait manquer de temps pour exposer ses arguments. Il cite plusieurs points, mais l’un claque dans la salle :
« Madame la présidente, que vous persistiez à nous taxer de complotisme depuis le début de ce procès est insultant ! Le complotisme est ourdi dans le secret et vise à rendre les gens idiots. Cela ne nous concerne pas ! Nous verrons la semaine prochaine, notamment à la suite du témoignage de David Dufresne [journaliste indépendant auteur de Tarnac, Magasin Général] que nous avons fait l’objet de manœuvres ! Ça n’est pas du complotisme. »_ Et de dénoncer : « La DGSI [Direction générale de la sécurité intérieure] œuvre en sous-main