Universités : « La diversité va disparaître »
Selon Sophie Orange, sociologue à l’université de Nantes, le mouvement peut s’étendre si enseignants et parents prennent la mesure du recul historique induit par ce plan.
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Inapplicable, discriminant, décourageant… Le système de sélection à l’entrée de l’université devrait rassembler contre lui bien au-delà des étudiants et militants engagés pour la défense du service public, estime Sophie Orange, spécialiste de l’enseignement supérieur.
Le mouvement est-il en train de s’amplifier ?
Sophie Orange : Chez les étudiants, le mouvement est déjà assez mûr. Il s’est construit progressivement et a fait naître des modalités d’action variées pour informer les jeunes, qui portent leurs fruits. Chez les enseignants-chercheurs, une partie était déjà mobilisée par principe contre l’idée d’une sélection à l’entrée de l’université. Je pense que nous allons assister à un deuxième mouvement, qui mobilisera cette fois les profs qui se rendront compte très concrètement de ce que signifie