Hulot, écolo en terre inconnue
Faire-valoir vert du macronisme, le ministre de la Transition écologique et solidaire a vécu une année riche en renoncements.
dans l’hebdo N° 1501-1502 Acheter ce numéro

La voix faussement assurée, Nicolas Hulot lit ses notes devant les caméras. Le ministre de la Transition écologique et solidaire a visiblement la gorge serrée, et ce n’est pas à cause de sa cravate, puisqu’il n’en porte pas. La sentence est tombée juste après le Conseil des ministres du 7 novembre 2017 : l’objectif de baisser la part du nucléaire à 50 % dans le mix énergétique ne sera pas tenu pour 2025. Pour cette annonce fâcheuse, le n° 3 du gouvernement est entouré de ses deux secrétaires d’État, Brune Poirson et Sébastien Lecornu, et de Christophe Castaner, alors porte-parole du gouvernement, tels des gardes du corps – ou de la pensée. Ce jour-là, Nicolas Hulot a revêtu en direct son costume de ministre et laissé celui de militant écologiste au placard.
Les quelques espoirs qui persistaient chez les associations environnementales se sont envolés. « L’annonce par Nicolas Hulot […] nous stupéfie autant qu’elle nous inquiète. Sincérité ne signifie pas renoncement, qui plus est sans aucune alternative proposée », s’indigne la Fondation pour la nature et l’homme (FNH), ex-Fondation Nicolas-Hulot. « Nous ne sommes pas naïfs, mais nous sommes surpris qu’un ministre d’État ne fasse pas le poids face aux lobbys industriels comme EDF. Le modèle dominant s’impose
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