Romanès, trapèze et flamenco
Le cirque tsigane revient avec un nouveau spectacle sous le chapiteau de la porte Maillot.

C’est toujours avec le même plaisir que l’on redécouvre le spectacle du cirque Romanès, cirque tsigane… et familial.
Sous le chapiteau rouge vermillon de la porte Maillot, la marque de fabrique ne trompe pas : des charivaris flamboyants, des rythmes endiablés, une succession haletante de numéros courts, sur fond de violons, de trompette, et de guitare. Mais avec quelques nouveautés comme ce jongleur désopilant aux faux airs de Philippe Katerine, qui propose un numéro très original, assis à sa table comme le guichetier d’une administration.
Et puis il y a la voix toujours émouvante de Délia Romanès dont le chant puissant et si particulier accompagne les numéros de trapèze. Et, de plus en plus souvent, Romanès se diversifie. Avec du flamenco, beaucoup de flamenco, cette culture gitane d’Andalousie cousine des tsiganes d’Europe orientale. Le 26 octobre, à 20h30, ça sera Flamenca de Séville avec la magnifique danseuse Lori La Armenia, et cinq artistes exceptionnels.
Et le 16 novembre, toujours à 20h30, ce sera le tour de Karine Gonzalez, que les lecteurs de Politis connaissent bien puisqu’elle a dansé pour les 30 ans de notre journal. Au programme, avec Idriss Agnel, « une traversée colorée aux multiples influences : flamenco, musique persane, danses soufis, danses gitane ». En attendant le réveillon du 31 décembre. La famille Romanès prépare déjà sa « Folie tsigane en zone libre ». Car, avec les Romanès, il y a toujours un fond politique…
La Trapéziste des anges, Cirque Romanès
NB : Poète à ses heures, Alexandre Romanès publie un nouveau recueil, Le luth noir, Harmonia Mundi, 15 euros. Des poèmes courts et des aphorismes pétris de culture tsigane.
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