COP 24 : la tentation mortifère du surplace
Émissions de gaz à effet de serre en hausse, financements insuffisants, repli international : le pessimisme domine à la veille du sommet climat, qui va fixer les modalités de l’accord de Paris.
dans l’hebdo N° 1529 Acheter ce numéro

Glissement symbolique des formules : « La période propice à l’action est sur le point de s’achever », assène l’Organisation météorologique mondiale (OMM). Aux solennels et vains appels à « agir d’urgence », se substitue désormais le simple rappel des faits. L’agence onusienne présentait la semaine dernière son rapport sur la concentration atmosphérique en gaz à effet de serre (GES), avant l’ouverture du sommet climatique international, qui se tient cette année à Katowice (Pologne), du 2 au 14 décembre.
Après 23 éditions, la conférence des parties (COP) à la convention des Nations unies sur les changements climatiques n’a aucune prise sur l’augmentation des émissions de GES. Nouveaux records : une augmentation pour le méthane (CH4) et le protoxyde d’azote (N2O), principalement émis par l’agriculture, et surtout le prédominant gaz carbonique (CO2), libéré par les énergies fossiles, sa teneur (405,5 parties par million, ppm) s’est accrue de près de 50 % depuis le début de l’ère industrielle.
Il faut remonter à 3 à 5 millions d’années pour rencontrer une situation similaire, souligne l’OMM. Les mers étaient entre 10 et 20