Georgette Elgey, la chance et l’histoire
Admiratrice du général de Gaulle et de Mendès-France, l’historienne a consacré cinquante années à écrire un monumental récit de la IVe République, qui reparaît dans une nouvelle version.
dans l’hebdo N° 1535 Acheter ce numéro

© BERTRAND LANGLOIS/POOL/AFP
Ce n’est sans doute pas la première personnalité dont on attendrait le portrait dans Politis. Point de décennies de militantisme à gauche, point de pétitions régulièrement signées… Et son admiration pour le général de Gaulle est sans égale depuis 1944, même si elle fut politiquement proche de Mendès-France dans les années 1950. « Comme tous les gens de ma génération, explique-t-elle, à cause de ses discours pour une réconciliation avec la politique, mais cela n’avait rien de comparable avec mon attachement à de Gaulle »…
À bientôt 90 ans, Georgette Elgey nous accueille un matin d’automne dans son modeste appartement parisien du quartier Maubert, à deux pas de la Mutualité. Dans son bureau empli de livres, plusieurs photos l’entourent : l’une la montre recevant la Légion d’honneur des mains de François