« Mallé en son exil », de Denis Gheerbrant : Alters égaux
Dans Mallé en son exil, Denis Gheerbrant filme un travailleur immigré malien sur le mode de la rencontre amicale et critique.
dans l’hebdo N° 1536 Acheter ce numéro

Il fait partie de cette communauté du petit matin, ces hommes et ces femmes qui se lèvent en pleine nuit pour aller faire le ménage dans les entreprises ou laver les trottoirs de nos cités. Il s’appelle Mallé Doucara, il est malien et est venu travailler en France il y a plus de vingt ans.
Le film précédent de Denis Gheerbrant, On a grèvé (2014), racontait la lutte de femmes de chambre d’un hôtel Campanile pour la revalorisation de leur travail. Mallé en son exil n’est pas un film social. Il y est bien sûr question de la façon dont Mallé vit en France, de ses très modestes revenus et des tâches qu’il accomplit – ceci passant essentiellement par l’image, où on le voit sortant et rentrant des poubelles, passant l’aspirateur, briquant une vitre… Mais Mallé en son exil est bien plus que cela. C’est l’appréhension d’un être dans toute son intégrité, toutes ses identités : ce qu’il est en France, ce qu’il est au Mali, où
Il vous suffit de vous inscrire à notre newsletter hebdomadaire :
Pour aller plus loin…

La jeunesse des banlieues dans l’œil de la caméra

« Le Balai libéré », ou ce que le capitalisme a fait au rêve autogestionnaire

« Anna », plein soleil
