L’air de la démocratie est pollué

Ivan Illitch et André Gorz pensaient qu’un éco-fascisme pourrait surgir d’une techno-bureaucratie verte. Aujourd’hui, c’est plutôt le déni écologique qui nourrit des pensées et des systèmes autoritaires et fascisants.

Geneviève Azam  • 13 février 2019 abonné·es
L’air de la démocratie est pollué
© photo : Les Trump, Poutine ou Bolsonaro se maintiennent au pouvoir en niant les catastrophes écologiques.crédit : Sergey Guneev/Sputnik/AFP

La destruction et le pillage des fondements naturels des sociétés s’accélèrent alors que le capitalisme et son monde rencontrent une contrainte externe, non négociable et irréversible. Le chaos climatique en est une des manifestations majeures. Les postures virilistes du déni et celles de la toute-puissance technique – le « système mâle » selon l’écoféministe Françoise d’Eaubonne (1) – n’y changeront rien. André Gorz et Ivan Illich, il y a cinquante ans, avaient anticipé cette situation. Ils la pensaient lourde de menaces écofascistes, d’une tentative de management autoritaire de la Terre et des humains par une bureaucratie « éclairée ».

Ivan Illich, après la publication du rapport Meadows en 1972, s’est alarmé des risques d’une administration des seuils et des limites

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Publié dans
Le temps du climat
Temps de lecture : 4 minutes