Flic et de gauche, « une prise de risque »
En accord avec leurs convictions, des policiers tentent d’infléchir les pratiques en vigueur ou de résister aux consignes. Mais découragement et autocensure finissent souvent par les rattraper.
dans l’hebdo N° 1551 Acheter ce numéro

Comment bloquer une banque ? Comment donner du fil à retordre aux forces de l’ordre ? Dans les locaux de Greenpeace, on forme à la désobéissance civile à tour de bras. Technique de la chenille, du tapis ou du poids mort, simulation d’arrestation… Max (1) se prête au jeu sans rechigner, il connaît les règles mieux que quiconque : il est flic.
« Flics, porcs, assassins ! », « Tout le monde déteste la police ! », « Suicidez-vous ! » Ces slogans, Max, 37 ans, les a souvent entendus depuis ses premières expériences de manifestant au lycée. Il y a neuf ans, il passe de l’autre côté de la barricade pour endosser l’uniforme bleu marine. Un rêve de gosse, mais aussi un choix militant pour « faire bouger les choses de l’intérieur ». « J’essaie de concilier mon métier et mes valeurs de gauche, c’est-à-dire l’humanisme, la solidarité, l’internationalisme, la liberté… explique-t-il en entrant dans un café. À la fin de la journée, il faut que je sois capable de me regarder dans la glace et de me dire que je suis fier de ce que j’ai fait
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