Six mois de tension signée Macron
Face aux manifestants, gilets jaunes ou militants syndicaux comme lors du 1er mai, le pouvoir assume une escalade de la violence, sans proposer d’autre issue politique que la nasse.
dans l’hebdo N° 1552 Acheter ce numéro

Le procédé est devenu courant. Le 1er mai, en fin d’après-midi, comme après d’autres manifestations chaotiques, le gouvernement a monté en épingle un incident qui, cette fois, s’est assez vite dégonflé. La ficelle était trop grosse. Car contrairement aux affirmations du ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, il n’y a eu aucune « attaque » de blacks blocs contre l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Pas même d’« intrusion violente », comme il le soutient encore après avoir accepté de revenir sur sa première déclaration. Cette fable n’en a pas moins été complaisamment colportée vingt-quatre heures durant par la plupart des télés et des radios, et commentée sans distance par nombre de figures politiques de Jordan Bardella à Yannick Jadot, toutes indignées qu’un hôpital ait été pris pour cible. La fausse information castanérienne, validée par le Premier ministre, illustre de façon emblématique les méthodes de l’exécutif face à un mouvement social qu’il est incapable d’endiguer depuis six mois. Et présente toutes les caractéristiques d’un mensonge destiné à effacer l’effroyable gestion du maintien de l’ordre ce jour-là dans la capitale.
Comme chaque samedi, depuis les dégradations survenues sur les Champs-Élysées le 16 mars, la préfecture de police de Paris avait interdit pour ce 1er mai tout rassemblement sur la célèbre avenue, ses abords et la place de l’Étoile, ainsi que dans un périmètre incluant le palais de l’Élysée et l’Assemblée nationale, fermé un grand nombre de stations de métro et multiplié dans toute la capitale les « contrôles préventifs » autorisés par la toute nouvelle « loi anti-casseurs ». La veille, lors d’une conférence de presse, Christophe
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