Avignon off : Dans le noir, rallumer la mémoire
Disparition d’un père, évaporation d’un fils : Final Cut, de Myriam Saduis, et Disparu, de Cédric Orain, proposent des traversées intimistes et puissantes portées par des femmes au jeu subtil.
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L’histoire, pour Myriam, est une sensation de vide au creux de l’estomac. C’est l’incompréhension, la blessure causée par un changement de nom imposé par sa mère, qui d’une petite Saâdaoui a fait une Saduis. C’est sa douleur lorsque cette même mère la peignait longuement pour dompter les épis de ses cheveux noirs. Trop noirs à son goût.
Âgée aujourd’hui d’une cinquantaine d’années, la comédienne et metteuse en scène Myriam Saduis part dans Final Cut de ses souvenirs d’enfance pour remonter le cours du temps et tenter d’éclaircir les zones d’ombre de son histoire familiale. Lesquelles, découvre-t-on au fil de sa pièce, sont très liées à des cicatrices plus collectives : celles qu’a laissées derrière lui le passé colonial de la France. Sa présence en Tunisie depuis 1881 précisément, qui a pesé sur sa vie de femme née en 1961 d’une mère née en Tunisie dans une famille de colons italiens et d’un père tunisien.
« Quand ma mère est morte, j’ai trouvé des lettres chez elle qui m’étaient adressées, qu’elle ne m’avait jamais remises, dont elle ne
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