Besançon mise sur le vert-rouge-rose
La ville de Franche-Comté fait partie des fiefs de gauche que les écologistes comptent bien emporter, sans LFI.
dans l’hebdo N° 1589 Acheter ce numéro

J’avais envie qu’avec cette alliance le peuple de gauche ait les yeux qui pétillent », explique Christophe Lime, élu communiste de Besançon et l’un des premiers à avoir œuvré à la candidature d’Anne Vignot, écologiste à la tête d’un vaste rassemblement de la gauche pour les élections municipales. Les yeux qui n’ont jamais vu la capitale franc-comtoise pétillent quoi qu’il arrive. Les hauteurs, où est installée la gare de Besançon-Viotte, offrent une vue imprenable sur la cité, nichée dans l’un des méandres du Doubs. Le dôme du clocher de la cathédrale Saint-Jean domine les rues pavées de la vieille ville, où les voitures ne sont pas les bienvenues.
C’est dans la Grande Rue, dans l’ancien local d’une boutique au nom évocateur – Bagheera – que les candidats ont installé le QG de campagne d’Anne Vignot. L’élue Europe Écologie-Les Verts a été désignée pour porter le projet d’une vaste coalition regroupant le PCF, le PS, Génération·s et À gauche citoyens !, une association de militants, pour beaucoup anciens du Front de gauche. Une grande table, quelques chaises en carton – « c’est écolo », nous indique-t-on –, d’innombrables portants qui accueillent les manteaux des quelques visiteurs, un petit chauffage électrique ronronnant et un kakémono aux couleurs de cette alliance verte-rouge-rose, nommée « Besançon par nature », ont été installés.
Anne Vignot est contrariée ce jeudi matin. Elle a reçu un message incendiaire, immédiatement suivi d’un