Pietraszewski, la voix de son maître
Nommé en catastrophe le 17 décembre après le départ précipité de Jean-Paul Delevoye, l’ancien DRH d’Auchan parle beaucoup mais ne maîtrise guère son dossier. Exemple type du soldat de la macronie.
dans l’hebdo N° 1594 Acheter ce numéro

Lorsque Laurent Pietraszewski s’installe, mercredi 4 mars, devant un parterre de journalistes invités par l’Association des journalistes de l’information sociale, il joue la carte de l’humour et de la proximité. « Pas de tables entre nous », lance le secrétaire d’État chargé de la réforme des retraites, poussant énergiquement le meuble comme une promesse virile et glissant sa chaise face à l’assemblée. On a l’impression qu’on va enfin se parler franchement.
L’heure est grave : Édouard Philippe vient de dégainer le 49.3, la majorité de la population française reste hostile au projet de réforme des retraites du gouvernement et ledit projet suscite encore une flopée de questions dont on espère, ce jour-là, qu’elles trouvent une réponse. Mais le natif de Seine-Saint-Denis, parti vivre près de Lille à l’adolescence, est prêt… à ne pas dire grand-chose de plus, au risque de prendre des coups. Et c’est précisément son rôle : esquiver, encaisser et asséner sans relâche le discours du gouvernement. En langage