Les luttes essentielles déconfinées
La crise du coronavirus, en déstabilisant nos sociétés et le modèle économique néolibéral, a renforcé les aspirations à un « monde d’après » écologique, équitable, solidaire et démocratique.
dans l’hebdo N° 1613-1615 Acheter ce numéro

© Geoffroy van der Hasselt/Anadolu Agency/AFP
Le 17 mars 2020, début du confinement en France, l’aiguille des sismographes s’est brusquement calmée : du jour au lendemain, les vibrations au sol provoquées par les activités humaines avaient chuté d’un tiers. Et à mesure que la population, à travers le monde, s’est trouvée contrainte de rester chez elle afin de limiter la propagation du coronavirus, cette composante des secousses telluriques s’est estompée sur les appareils de mesure.
Fin mars, jusqu’à 3,4 milliards de personnes, près de la moitié de l’humanité, se sont retrouvées simultanément confinées. Les avions ont disparu du ciel, l’atmosphère est redevenue limpide, le piaillement des oiseaux s’est imposé dans le fond sonore des rues. Partout la nature a regagné des positions. Et ce n’est pas le seul signe percutant délivré par cet événement unique dans l’histoire de notre société mondialisée : un micro--organisme rudimentaire avait enrayé en quelques semaines le mouvement de l’hégémonique civilisation humaine.
L’esprit échoue à comparer valablement cette crise sanitaire et ses conséquences à un événement global connu. Si la chute du Mur et l’effondrement du bloc communiste ont marqué un basculement majeur dans l’histoire récente de l’humanité, il a été vécu
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