Trafic aérien : il est temps d’atterrir !
Le manque d’avion est-il plus fort que l’urgence climatique ? La crise sanitaire liée au Covid-19 a montré qu’une suspension du trafic aérien était possible et aurait pu enclencher une réorganisation plus écolo-compatible.
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M esdames et messieurs, votre commandant vous souhaite la bienvenue à bord pour ce vol à destination de… nulle part ! » Voici la dernière mode en Asie et en Australie : brûler du kérosène pour planer quelques heures et revenir à la case départ. Le manque d’avion est-il plus fort que l’urgence climatique ? La crise sanitaire liée au Covid-19 a montré qu’une suspension du trafic aérien était possible et aurait pu enclencher une réorganisation plus écolo-compatible. Car le discours commence à se radicaliser dans la société civile : la seule solution pour respirer en 2050 est une diminution du trafic aérien. Rien à voir avec les promesses d’avions verts, ce placebo administré par les industriels et le gouvernement français. Le sevrage est en cours pour une partie de la population consciente des enjeux. Mais, pour aller plus loin, une cure de désintoxication plus globale s’impose : repenser le tourisme, la notion de progrès, la croyance en la croissance infinie…
Et comment faire décroître le trafic aérien sans provoquer de désastreuses turbulences sociales ? Dans Le Dernier Avion. Comment le trafic aérien détruit notre environnement (Tana, 2020), le journaliste Sébastien Porte résume : l’avion devient « l’un des plus dignes représentants de l’anthropocène », « à la fois un besoin légitime et une forme de pollution à combattre ». Des dilemmes essentiels à terrasser pour éviter le crash, ou un aller simple en Absurdie.
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